Après la lecture du 1er tome de cette trilogie, j’ai été convaincue par la pertinence – malgré leur ancienneté – des propos de Françoise Dolto. Elle est souvent juste, pleine de bon sens et pas « psychologisante » à outrance selon moi. Elle est parfois surprenante, donne des conseils un peu étonnant mais en y repensant, on se dit qu’elle a sûrement raison au fond…
Alors que le 1er tome était centré sur la petite enfant, ce qui correspondait davantage à ce que je recherchais, le tome 2 évoque beaucoup les adolescents et le tome 3 la problématique scolaire et les enfants handicapés. J’aime toujours le ton et les réponses de Dolto mais également le format – il s’agit de réponses effectuées à la radio à des lettres d’auditeurs – qui permet de se centrer sur les problématiques qui nous concernent et d’y revenir par la suite.
Ces livres m’ont également plu en ce qu’ils sont le reflet d’une époque: les mères sont les principales destinataires des messages de Dolto avec un schéma familial très traditionnel qu’elle ne juge aucunement, ni en bien, ni en mal, l’homosexualité, la liberté sexuelle… Je la trouve d’ailleurs très pragmatique, elle s’adapte à l’état de la société sans jugement ou critiques intempestives, sans jamais culpabiliser les parents non plus. On y évoque aussi la séparation des parents, l’école et la pression des parents, les écoles à pédagogie novatrice, les enfants précoces, etc. Il faut donc prendre du recul en lisant ces ouvrages mais on y reçoit clairement le message de Dolto, son expérience en tant que médecin et en tant que mère.
Au final, ces 3 tomes sont une lecture que j’ai appréciée et à laquelle je reviendrais sans aucun doute. J’ai préféré pour le moment le 1er tome qui correspond davantage à mes préoccupations du moment mais j’ai apprécié la lecture des tomes suivants, la cohérence et la logique de Dolto face à des situations que rencontrent tous les parents. C’est également une bonne lecture puisqu’elle permet de dépasser les discours caricaturant la pensée et la pratique de Dolto qui avait déjà été un peu démystifiée chez moi grâce à son élève, la psychanalyste Claude Halmos, que j’apprécie énormément.