Et Nietzsche a pleuré, Irvin Yalom

L’histoire: Le Dr Breuer, médecin viennois, est un jour abordé par Lou Salomé, une jeune femme russe qui lui fait une grosse impression. Celle ci lui parle d’un de ses amis avec lequel elle s’est brouillée, un philosophe génial mais méconnu, Friedrich Nietzsche. Elle s’inquiète pour lui, estime qu’il vit dans un profond désespoir et menace de se suicider. Elle demande alors à Breuer de tenter de soigner le philosophe, malgré lui. Breuer, fasciné par Lou, finit par accepter et va devoir faire preuve d’inventivité pour développer une thérapie « par la parole », aidé d’un étudiant, Sigmund Freud.

J’ai été attirée par ce roman à cause de son sujet audacieux et original. Un roman sur l’invention de la psychanalyse, l’invention d’une rencontre entre le philosophe Nietzsche et le Dr Breuer. J’ai aimé l’ambiance du Vienne du début du 20ème siècle, les consultations du Dr Breuer et sa rencontre avec Lou Salomé, une femme dont j’ai eu l’occasion de lire la biographie. Le défi du Dr Breuer est de taille, décider Nietzsche à se laisser aller, à laisser un autre pénétrer dans son esprit pour tenter de le soigner… Mais Nietzsche est une tête de mule et il faudra que le Dr Breuer fasse preuve d’imagination pour dompter le philosophe et devenir un de ses rares amis. A tout moment, on craint que Nietzsche se mette en colère et s’en aille. Le Dr Breuer, quant à lui, devient l’arroseur arrosé et, croyant analyser le philosophe, finit par faire lui même l’analyse de sa vie et de ses désirs profonds. Ce roman est relativement léger malgré les conversations métaphysiques des personnages et, malgré quelques passages que j’ai trouvés un peu longs au milieu du roman, on suit avec amusement la rencontre entre ces deux personnages, en se demandant parfois si celle-ci relève de la fiction ou de la réalité. La postface nous explique tout: les personnages sont réels, le contexte l’est aussi, la rencontre entre Nietzsche et Breuer fictive mais vraisemblable… Un roman original, dont le sujet peut sembler complexe au premier abord, mais qui se lit tranquillement, avec amusement!

Merci aux éditions du Livre de Poche de m’avoir offert ce roman.

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4 réponses à Et Nietzsche a pleuré, Irvin Yalom

  1. dasola dit :

    Rebonjour Nag, ah là, je suis d’accord, très bon roman qui se lit avec beaucoup de plaisir. Je te conseille aussi Le problème Spinoza, le roman de Yalom le plus récemment paru: vraiment très très bien. C’est érudit et en même temps très accessible. Bonne après-midi.

    • nagandsoon dit :

      J’ai bien aimé ce roman sur le moment mais là, aujourd’hui, je ne le relirais pas ni un autre de ce genre finalement… ça ne me tente plus! Mais comme tu dis, c’est accessible et érudit en même temps!

  2. Nag dit :

    Je suis curieuse de savoir ce que d’autres lecteurs en auront pensé… j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs mais au bout du compte, c’était intéressant comme lecture!

  3. Jémlyre dit :

    C’est ma prochaine lecture…

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